Chronique historique - Les évêques et archevêques de notre diocèse

Découvrez l’histoire des évêques et archevêques de notre diocèse!

Alors que nous célébrons le bicentenaire du catholicisme dans l'Ouest canadien, nous voulons rendre hommage aux nombreux évêques qui ont formé et encadré notre Église, depuis sa fondation! Vous pouvez aussi suivre les historiques sur la page Facebook du diocèse.

Monseigneur Provencher - évêque fondateur

 

Né le 12 février 1787 à Nicolet (QC), Mgr Provencher a été ordonné prêtre en 1811 et a été envoyé à la Colonie de la Rivière Rouge (au Manitoba) en 1818, pour y établir l'Église catholique dans l'Ouest canadien. On le décrit comme un homme droit, humble, tenace et dévot. Mgr Provencher est ensuite ordonné évêque en 1822 et devient alors le premier évêque du Diocèse du Nord-Ouest, fondé en 1847, à Saint-Boniface (MB). Il y est mort le 7 juin 1853.

 

Monseigneur Provencher a travaillé sans relâche comme administrateur ecclésiastique. Il a construit des églises et des écoles pour servir les nouveaux colons catholiques irlandais, écossais et français. Il envoyait des prêtres visiter les chasseurs et commerçants métis afin de célébrer leurs mariages. Mgr Provencher a même envoyé des missionnaires jusqu’au Lac Athabasca et au Nord-Ouest canadien pour y établir une présence catholique.

 

Pendant son épiscopat, Mgr Provencher fit de nombreux voyages au Québec, et deux aux États-Unis et en Europe, pour obtenir plus de soutien au développement de sa mission. Au total, Monseigneur Provencher a amené avec lui 13 prêtres du Québec et, dans les années 1840, il a convaincu les Sœurs de la charité de l'hôpital général de Montréal (les Soeurs Grises) de s'établir dans l'Ouest canadien.

Monseigneur Taché, 2e évêque, 1er archevêque

 

Alexandre-Antonin Taché, missionnaire oblat, prêtre catholique romain, évêque, est né à Rivière-du-Loup, QC, le 23 juillet 1823. Il est mort à Saint-Boniface, MB, le 22 juin 1894. Entré chez les Oblats de Marie Immaculée (o.m.i) en 1844, il s’est ensuite rendu à la Colonie de la rivière Rouge en 1845, alors qu’il était encore séminariste! Il fut donc ordonné diacre immédiatement, puis ordonné prêtre le 12 octobre 1845 par Monseigneur Norbert Provencher.

 

Après avoir étudié le Saulteux à Saint-Boniface, il est parti pour l’immense territoire de la mission Île-à-la-Crosse (SK) en 1846. Nommé coadjuteur à Monseigneur Provencher à Saint-Boniface en 1850, Taché fut sacré évêque le 23 novembre 1851, à Marseille, en France, par Eugène de Mazenod, fondateur des Oblats. Mgr Taché a fondé plusieurs nouvelles missions et il a également aidé les nombreux colons qui arrivaient dans la région.

 

Taché assistait à un Conseil au Vatican lorsque la rébellion de la Rivière Rouge fut déclenchée, et il a été rappelé au Canada par les autorités gouvernementales pour aider à y rétablir l’ordre. Il s’est battu vigoureusement pour les écoles francophones et catholiques. L’évêque a laissé derrière lui des réalisations importantes dans le pays. Missionnaire dévoué et patriote, il fut l’un des grands évêques catholiques du Canada.

Monseigneur Langevin, 3e évêque, 2e archevêque

 

Né à Saint-Isidore de Laprairie (Bas-Canada) en 1855, Adélard Langevin étudia au Collège de Montréal et entra au noviciat chez les Oblats en 1881. Il fit ses vœux perpétuels l'année suivante et fut ensuite ordonné prêtre. Il fut directeur au Grand Séminaire Oblat à l'Université d'Ottawa de 1885 à 1893. Cette année-là, à la demande de Monseigneur Taché, il est parti vers l'Ouest du Canada pour être chargé des institutions et du personnel Oblats dans L'Archidiocèse de Saint-Boniface. Il fut ordonné évêque en 1895 et succéda à Monseigneur Alexandre-Antonin Taché comme archevêque de la province ecclésiastique de Saint-Boniface qui, à l'époque, s'étendait depuis l'Ontario jusqu'à la Colombie-Britannique.

 

Pendant les 20 années suivantes, il a œuvré sans cesse à préserver les droits à l'éducation catholique dans les Prairies. Il a également recruté des prêtres pour œuvrer aux besoins des catholiques de plusieurs rites et nationalités. Plus de 80 paroisses ont été créées pendant le mandat de Langevin. Il a également supervisé la construction de la nouvelle Basilique Saint-Boniface (1908). Mgr Langevin a également promu la publication de journaux catholiques en français, en allemand, en polonais et en ukrainien, y compris les Cloches de Saint-Boniface (1902) et La Liberté (1913). C'est sous sa direction que la Société historique de Saint-Boniface fut fondée en 1902, et il fut le premier président de cet organisme. Mgr Langevin est mort en 1915 et a été enterré dans la crypte de la Cathédrale Saint-Boniface.

 

Monseigneur Béliveau, 4e évêque, 3e archevêque

 

Arthur Béliveau est né à Mont Carmel, QC, en 1870. Sa famille déménage au Manitoba en 1882. Il étudie au Collège Saint-Boniface, puis au Grand Séminaire de Montréal, et est ordonné prêtre en 1893. Il poursuit ses études à Rome avant de revenir au Manitoba en 1895, détenteur d’un doctorat en théologie.

 

L’abbé Béliveau occupe ensuite un certain nombre de postes dans l’archidiocèse de Saint-Boniface, y compris : secrétaire de monseigneur Langevin, chancelier et procureur diocésain. Dès 1909, monseigneur Langevin, dont la santé décline, demande que l’abbé Béliveau soit ordonné évêque auxiliaire, mais malheureusement, il ne fut ordonné qu’en 1913. Mgr Langevin décède en 1915, et c’est Mgr Béliveau qui lui succède.

             

Mgr Béliveau a, comme préoccupation la plus pressante, la division de son archidiocèse, une décision qui vient de Rome afin de créer un archidiocèse anglophone à Winnipeg. À l’issue du tracé des frontières du nouveau diocèse, la population de l’archidiocèse de Saint-Boniface est sensiblement réduite, les paroisses francophones étant partagées entre les deux diocèses. Quand le gouvernement manitobain abolit le système scolaire bilingue en 1916, Béliveau prend les devants dans l’établissement de l’Association d’éducation des Canadiens français du Manitoba et s’efforce de favoriser l’enseignement catholique et français dans ses paroisses.

 

En 1922, un incendie détruit complètement le Collège Saint-Boniface, alors Mgr Béliveau cède le Petit Séminaire, qui est devenu le Collège de Saint-Boniface (maintenant l’Université de Saint-Boniface). Pendant la crise économique de 1929, il appuie la diversification économique dans les paroisses rurales et encourage les agriculteurs à ne pas quitter leurs terres. Grâce à ses talents d’écrivain et d’orateur, il rédige dans le journal La Liberté de nombreux articles en faveur de la vie à la campagne. Il encourage également la participation des laïcs dans l’Église par l’entremise de l’Action catholique. En 1931, il est atteint d’un accident vasculaire cérébral et, jusqu’à sa mort en 1955, trois évêques-coadjuteurs se succèdent pour administrer l’archidiocèse : Émile Yelle, Georges Cabana et Maurice Baudoux.

Monseigneur Baudoux, 5e évêque, 4e archevêque

 

Alors que nous célébrons le bicentenaire du catholicisme dans l'Ouest canadien, nous voulons souligner les nombreux évêques qui ont formé et dirigé notre Église depuis sa fondation! Aujourd'hui, jetons le regard sur l'histoire de monseigneur Maurice Baudoux, cinquième évêque de Saint-Boniface.

 

Maurice Baudoux naquit à La Louvière en Belgique. Émigré au Canada avec sa famille à l'âge de neuf ans, il étudia au Collège de Saint-Boniface. Il entra au séminaire d'Edmonton puis étudia à l'université Laval de Québec où il obtint son diplôme de théologie.

 

Maurice Baudoux fut ordonné prêtre en 1929 dans son village francophone de Prud'homme, SK. En 1948, il fut nommé premier évêque du diocèse de Saint-Paul, AB. Le 4 mars 1952, il devint coadjuteur de Mgr Béliveau à l'archidiocèse de Saint-Boniface, MB. Le 14 septembre 1955, il devint archevêque attitré de Saint-Boniface, fonction qu'il assuma jusqu’à sa retraite le 7 septembre 1974, alors qu’il ne pouvait plus exercer ses responsabilités. Il assista aux quatre sessions du concile Vatican ll entre 1962 et 1965.

 

En 1979, Maurice Baudoux devint membre manitobain de l'Ordre du Canada, en reconnaissance de son travail auprès des communautés francophones de l'Ouest canadien, notamment à travers sa collaboration dans les commissions scolaires francophones et ses interventions sur les ondes francophones de Radio-Canada. En 1980, l'Université de la Saskatchewan lui octroya un doctorat honorifique en Droit. En 1984, il fut récipiendaire de l'Ordre des francophones d'Amérique.

 

Après une longue maladie, Mgr Baudoux est décédé en 1988, à Saint-Boniface.

 Monseigneur Hacault, 6e évêque, 5e archevêque

 

Né à Bruxelles (MB) en 1926, il est ordonné prêtre le 20 mai 1951, occupant ensuite de nombreux postes dans l'archidiocèse de Saint-Boniface. En 1962, il est nommé membre du concile Vatican II. En 1964, il devient évêque auxiliaire à Saint-Boniface, puis coadjuteur en 1972. En 1974. Mgr Baudoux démissionne car il n’a plus la capacité de remplir ses responsabilités, et Antoine Hacault est nommé archevêque le 7 septembre 1974.

 

Bien apprécié, Mgr Hacault a beaucoup travaillé avec la Conférence des évêques catholiques du Canada, en tant que membre de l’Équipe pastorale, de la Commission des missions, de la Commission pour l'œcuménisme, et de nombreuses autres commissions. Il a également occupé des postes aux gouvernements régional et provincial, ainsi qu’à la Curie Romaine. Il a reçu un doctorat honorifique de l'Université du Manitoba en 1989.

 

Il est décédé à Saint-Boniface le 13 avril 2000.

 

Monseigneur Goulet, 7e évêque, 6e archevêque


Alors que nous célébrons le bicentenaire du catholicisme dans l'Ouest canadien, nous voulons souligner les nombreux évêques qui ont formé et dirigé notre Église depuis sa fondation! Aujourd'hui, jetons un regard sur l'histoire de Monseigneur Émilius Goulet, septième évêque de Saint-Boniface.

 

Né le 15 mai 1933 dans le village québécois de St-Isidore-de-Dorchester, dans une famille fermière de 13 enfants, il compléta ses études primaires dans sa paroisse natale (1939-1946), ses études classiques au séminaire de Ste-Anne-de-la-Pocatière, et sa théologie au grand séminaire de St-Boniface. Ordonné prêtre dans sa paroisse natale pour l'archidiocèse de Saint-Boniface par monseigneur Baudoux le 24 juin 1958, il enseigna le latin au Collège de Montréal tout en fréquentant l’Université de Montréal pour obtenir sa licence en théologie (1959) et faire sa scolarité de doctorat (1959-1960). Il s’agrégea à la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice en 1960.

 

Nommé professeur d’Écriture sainte et de liturgie au Grand Séminaire de Saint-Boniface (1963-1967), il se consacra aussi à la formation permanente du clergé et des communautés religieuses. Puis, il fut affecté au Grand Séminaire du Guatemala à titre de professeur d’Écriture sainte et de liturgie, d’où il passa au Grand Séminaire de Manizales en Colombie comme supérieur et professeur d’Écriture sainte. À son retour au Canada, il fut nommé vicaire à la Basilique Notre-Dame de Montréal et professeur de sciences religieuses au Collège André-Grasset (1977), puis responsable de la résidence sacerdotale du grand séminaire. En 1978, il devint membre de l’équipe des directeurs du grand séminaire tout en enseignant l’Écriture sainte, et fut consulteur du Conseil provincial (1979-1982).

 

Il fut ordonné évêque le 16 septembre 2001 en la Cathédrale de Saint-Boniface par le cardinal Turcotte, archevêque de Montréal. Polyglotte, en plus du français il parle l’anglais, l’italien, l’espagnol, l’allemand et le portugais. Il réside aujourd'hui à Montréal chez les sulpiciens à la Basilique Notre-Dame.

 Monseigneur LeGatt, 8e évêque, 7e archevêque

 

 Alors que nous célébrons le bicentenaire du catholicisme dans l'Ouest canadien, nous voulons souligner les nombreux évêques qui ont formé et dirigé notre Église depuis sa fondation! Aujourd'hui, jetons un regard sur l'histoire de monseigneur Albert LeGatt, huitième et actuel évêque de Saint-Boniface.

 

Mgr Albert LeGatt est né le 6 mai 1953 à Melfort, SK, fils de Joseph et Emma LeGatt. Il fréquenta l’école de St Brieux (1959-1967) et le Collège Notre-Dame à St-Louis, SK (1967-1971). Il étudia au Collège universitaire de Saint-Boniface (Université du Manitoba) où, en 1974, il obtint un baccalauréat ès Arts avec concentrations en philosophie et en français.

Les trois années suivantes, il servit comme bénévole dans les Services universitaires canadiens outremer (SUCO) au Ghana, en Afrique de l’Ouest, enseignant le français dans une école secondaire.

 

En 1977, il entra au Grand Séminaire de Québec pour faire des études en théologie à l’Université Laval. Le 19 juin 1983, Mgr Blaise Morand l’ordonna prêtre à St-Brieux, SK. De 1983 à 2000, il fut d’abord vicaire puis curé dans un certain nombre de paroisses du diocèse de Prince Albert, SK.

 

De 2000 à 2001, il poursuivit des études en liturgie pastorale à l’Université Notre Dame, à Southbend, Indiana, aux États-Unis. Il travaillait alors dans le diocèse de Prince Albert comme coordonnateur de la Commission diocésaine de liturgie, directeur des vocations et consulteur.

 

Le 26 juillet 2001, le pape Jean-Paul II le nomma évêque du diocèse de Saskatoon. Le 5 octobre 2001, Mgr Blaise Morand l’ordonna évêque en l’église St-Patrick à Saskatoon. Au sein de la Conférence des évêques catholiques du Canada, il siégea au  Conseil catholique pour les Autochtones et à la Commission épiscopale pour la liturgie. Il est actuellement membre de la Commission épiscopale pour la catéchèse.

Le 3 juillet 2009, il fut nommé archevêque de Saint-Boniface, Manitoba.